Relisant ce conte que j’ai écrit il y a quelques années, j’ai trouvé qu’il réchauffait mon coeur et qu’il me faisait du bien, alors j’ai décidé de le partager avec vous avec grand plaisir, et ça va comme suit…
Dans ce conte de la Forêt Enchantée,
comme plusieurs traditions le veulent, tout était prêt pour célébrer la grande fête de fin d’année.
Un à un, chaque détail avait été choisi avec soin et amour depuis de longues semaines. Les sapins affichaient leurs couleurs fièrement telle une force de la nature, pendant que les étoiles scintillantes et coquines étaient déjà perchées au sommet de ceux-ci pour ne rien manquer du spectacle.
Les odeurs de l’automne si longtemps baignées d’abondance faisaient place lentement à celles de l’hiver en ce lieu féérique. Même les flocons blancs argentés virevoltaient comme par magie dans un ballet feutré se cherchant une place de choix commandée à l’univers en novembre dernier, dans ce petit morceau de paradis qu’était actuellement la Forêt Enchantée.
Déposés à même la Terre-Mère, au pied de chaque résineux bigarré trônait dignement un présent enrubanné et coloré.
Ne voulant pas manquer ce rendez-vous sous aucun prétexte et unis par une longue amitié, Messieurs Cardinal et Caribou accompagnés de Madame Chouette arrivèrent en ces lieux le cœur joyeux, le rire aux dents et la tête remplie d’aventures de la dernière année.
Émerveillés et ravis par ce spectacle grandiose, ils étaient prêts eux aussi à célébrer ce temps d’arrêt au son doux et suave de Vent-du-Sud venu faire un petit brin de folie entre les rameaux verts et les branchages touffus avant de céder rapidement la place à son cousin Nord-Est et son rigodon festif.
Cette nuit, le plaisir et le bonheur étaient au rendez-vous des cœurs vaillants et les présents étaient le seul point d’ancrage pour y goûter.
La musique, les danses et les rires illuminèrent cette noirceur du solstice avec ardeur et au nouveau jour naissant, fatigués, mais heureux, les yeux tournés vers l’intérieur de cette Forêt Enchantée et des projets plein la caboche, chacun avait le cœur gonflé d’espérance et de convictions en l’avenir.
Ici et maintenant, la vie était exquise et remplie de promesses. Le présent délibérément déguisé en cadeau en était le témoin privilégié.
Peu importe le jour de l’année où vous lisez ce conte, fermez les yeux et imaginez que vous y êtes, vous verrez comme ça fait du bien!